Jean-Sans-Peur
Dans son livre "Comment on fait peur aux enfants" (ed. Mercure de France), Nicole Belmont évoque le conte de "Jean sans peur" et voici ce qu'elle en dit, pages 78-79 :
"Ce garçon, dont on nous dit qu'il n'a
jamais éprouvé la crainte, même dans les situations les plus
effrayantes [...] ignore en fait ce qu'est la mort.
[...]Une des leçons de ce conte, c'est qu'on ne peut accéder à la maturité sans avoir connu la peur, c'est-à-dire sans savoir ce qu'est la mort."
C'est une des interprétations de ce conte, à chacun d'en trouver d'autres et surtout les siennes.
La version que je conterai est issue
des différents contes lu sur la thématique de celui qui part à la
recherche de la peur (il en existe une soixantaine dans toute
l’Europe).
« Jean-Sans-peur »
parle des émotions en générale et de la peur en particulier.
Le choix s’est porté
sur un travail de conte avec masques
qui seront manipulés à vu et sur différentes parties du corps
(épaules, front, arrière de la tête…) afin de symboliser
les
démons
et
autres
fantômes
qui
nous
habitent.
J'ai l'habitude de dessiner des "chemins de conte" : le héros suit un chemin barré d'obstacles en tout genre et de péripéties. Ils me permettent de donner un fil conducteur au récit.
Chemin du conte de Jean-Sans-Peur.
La version que je conterai est issue
de deux variantes de « Barbe bleue », l’une Corse et
l’autre Basque, mais ici, elle sera située en Bretagne.
La
structure du conte est proche de la version des frères Grimm
(« L’oiseau d’Ourdi ») car c'est la dernière des
sœurs qui sauve ses aînées.
J'ai choisi de mettre l’accent sur
l’atmosphère
et
sur
le
lieu
de
nos
peurs
intérieures (le
manoir) et non sur le personnage de l’homme.
Le chemin du conte :
Cliquez sur l'image pour la voir en plus grand.
Voici la Référence des deux
contes dont je me suis inspirée pour ma version de "Barbe bleue" que
j'ai intitulé du titre du conte recueilli par Geneviève Massignon : "Les
trois soeurs" :