Séance du 12 décembre :
Les sirènes, entre
Charybde et Scylla, nous finirons chez Calypso où rien ne manquera,
d'où nous aurons du mal à partir.
A la Maison des
Solidarités, Stéphanie m'accueille, avec un grand sourire, je me
présente, boisson chaude de rigueur avant le départ à l'aventure
par ce froid glaçant. C'est l'heure de l'accueil « d'A tous
savoirs ». Philippe en fait partie. Il va nous guider pour ce
voyage à travers les rues de la ville.
Avant de larguer les
amarres on vérifie que tout l'équipage est prêt.
Christiane ne viendra
pas, occupée par les contrats de l'AMAP, Christian ne semble pas
pointer sa voile.
Nous partons avec notre
frêle escadre contre vents et marées avec pour cap Anis Gras, mais
les histoires de notre guide du jour nous attirent du côté de la
rue des Italiens qui s'appelle aujourd'hui la rue Voltaire, chargée
de souvenirs pour notre guide, elle a conservé une forme atypique,
des recoins très humains, évidemment ça nous fait faire un détour,
mais qui résisterait à la voix mélodieuse des sirènes? A moins
d'être pieds et poings liés au mât !
Le groupe se scinde,
c'est plus prudent pour accueillir Colette au lieu dit de
rendez-vous.
Et puis les curiosités
d'Arcueil jaillissent en pleine nuit comme des rochers saillants, un
Grec, la fabrique de cartes Yvons, les photos du vieil Arcueil autour
de la gare, elle était toute orange avant... Une plaque au coin de
la rue, pour finir devant l'hôtel particulier d'Emile Raspail,
fondateur de la distillerie Anis gras, bâtiments élevés par
l'architecte Ulysse Gravigny (Ulysse?). Sur son hôtel
particulier, une enseigne, apologie du voyage : "In patria
carcer laurus in exilio".
Dans le foyer de
l'ancienne fabrique, aujourd'hui friche artistique, Colette,
Marie-Olga et une petite collation nous attendent, Séverine accoste
de temps en temps manger un gâteau, dire un mot.
Outre quelques blagues de
potache sur le parcours d'Ulysse, on devise de la séance jeux de
dimanche, Colette présente son livre.
Je sors le jeu, explique
les règles, on fait une partie pour rire, l'occasion de lire le cv
d'Ulysse et la scène des Lestrygons écrits par Jean-Paul Honoré,
le poète avec qui nous travaillons.
Difficile de reprendre la
route dans le froid, là on est bien, on discute, au chaud, de sujets
qui nous rassemblent tout en mangeant et en buvant... Pourquoi
repartir ?
Olivia
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