J'ai toujours un carnet sur moi : une idée repart aussi vite qu'elle est arrivée, il faut pouvoir la noter au vol.
J'ai des carnets pour noter mes rêves, mes voyages, des rencontres, des lectures...

A chaque nouveau spectacle, je tiens aussi un carnet, ou plusieurs, cela dépend de la longueur du voyage.
Le blog est une autre manière de tenir un carnet...

mercredi 21 octobre 2015

Théâtre d'objets et histoires à l'hôpital St jean

Avec Emmanuelle Trazic, nous continuons nos ateliers autour du théâtre d'objets et des contes. Nous sommes partis des histoires que nous ont raconté les patients et nous les mettons en scène avec eux, à partir d'objets que nous avons ramené. Voici l'histoire d'Ibrahim :

Le fantôme ébouillanté

C'était au village. Tous les soirs, dès que la nuit était tombée, on se réunissait autour du feu que le grand-père avait allumé et on écoutait ses histoires.
Ce soir-là, le grand-père nous avait raconté l'histoire d'une licorne qui dévastait le village toutes les nuits. Nous, les enfants, on avait peur que cette licorne ne vienne encore au village, même si un grand guerrier était venue la combattre et que le grand-père ne l'avait plus jamais revu...
comme tous les soirs après avoir fini ses histoires, le grand-père nous a dit :
"- Le premier qui éteindra le feu ira au paradis !"
Alors on se précipitait tous pour éteindre le feu.


Dans le village, il y avait une vieille, sa case était un peu en dehors du village et chaque soir, une famille du village devait lui apporter un bol de soupe. ce soir-là, c'était au tour de notre famille. La plus grande de mes sœurs devait porter la soupe bouillante à la vieille voisine. Elle aurait préféré ne pas y aller : la nuit était tombée, il faisait nuit noire, et elle avait encore l'histoire de la licorne en tête. Heureusement qu'elle connaissait le village par coeur. Pour se donner du courage elle c'était mise à chanter…
Pendant ce temps, j'avais fait le tour de la case du grand-père et j'attendais ma soeur, recouvert d'un drap blanc.Quand ma soeur est arrivée, je lui ai sauté dessus en lui disant d'une voix grave et terrifiante :
« - Cette soupe est pour moi ! »


 
Alors, ma sœur aînée a poussé un grand cri, elle m'a lancé le bol de soupe dessus (coquillage) et elle est partie en courant (la calebasse). 
Moi aussi j'ai poussé un cri terrifiant : « -  Ah ! Ca brûle !!! »
Et depuis j'ai encore les marques de brûlures sur les jambes !

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