J'ai toujours un carnet sur moi : une idée repart aussi vite qu'elle est arrivée, il faut pouvoir la noter au vol.
J'ai des carnets pour noter mes rêves, mes voyages, des rencontres, des lectures...

A chaque nouveau spectacle, je tiens aussi un carnet, ou plusieurs, cela dépend de la longueur du voyage.
Le blog est une autre manière de tenir un carnet...

mardi 31 mars 2015

Mercredi 25 mars : quatrième traversée

Nous nous étions levés aux aurores ce matin-là, la semaine avait été rude, les dieux n’étaient pas avec nous, on le savait, on le sentait. Il allait falloir redoubler d’attention. 
Lors de la précédente traversée, la foudre était tombée sur notre frêle esquif. Après quelques jours de cabotage le long des côtes, le vent était tombé, « Pétole », comme on dit chez les marins.
On s’attendait à tout, et surtout au pire.
En silence nous sommes descendus à quai, nous nous sommes séparés en 2 équipes pour chercher le matériel adéquat. Nous nous sommes retrouvés à l’heure dite et sans mot dire, nous avons reconstruit, renforcé le navire. L’ouvrage allait bon train, nous ne ménagions pas notre tâche, nous donnant du coeur à l’ouvrage les uns, les autres. A 14h50, quand le capitaine a annoncé qu’on levait l’ancre nous nous sommes rassemblés pour une dernière invocation à Zeus, Hadès et Poseidon,  les dieux majeurs. Tout l’équipage est remonté à bord, nous avons largué les amarres et notre embarcation a repris vaille que vaille la mer turquoise aux multiples dangers.

Notre instinct nous a fait entreprendre une navigation en sens inverse, afin de ne pas alerter les dieux et de déjouer tout piège.
L’île des Lotophages nous a fait face en premier, nous berçant de ses douceurs sucrées, Charybde et Scylla nous a bien secoués, nous faisant glisser sur l’île d’Eole. Soufflés sur l'île du Cyclope, nous avons perdu quelques compagnons. Sur leur atoll, les Lestrygons nous attendaient, leur apparence nous répugnait. Le chant des sirènes nous a tenté, mais prévenus, les bouchons d’oreille nous ont permis de ramer jusqu’à l’île de cette sorcière qu’on appelle Circé.


La traversée avait été mouvementée. On ne prend pas la mer comme on prend le soleil, le corps alangui, les doigts de pied en éventail. Celle-ci nous avait donné du baume au coeur et de l’énergie pour poursuivre notre chemin, jusqu’aux prochaines turbulences. Chaque aventure à terre nous nourri, nous construit un peu plus et chaque mercredi, jusqu’au 30 avril, nous rassemblons nos forces… A demain, moussaillons !
                                                                                                       Olivia

Encore un coup et vire et, encore un coup et vire et 
Encore une coup et vire et vire encore un coup !
C’est pas l’moment, pas l’moment d’être sous
C’est pas l’moment pas l’moment d’avoir les bras mous
C’est pas l’moment pas l’moment d’plier les genoux et vire encore un coup !

Après la traversée

dimanche 22 mars 2015

Mercredi 18 mars : troisième traversée

La traversée a commencé tranquillement, comme une promenade du dimanche en famille : dès le début, Eole, le dieu des vents, a soufflé sur les voiles du navire. Les côtes d'Ithaque étaient sous nos yeux mais...


Coup de vent chez Eole                                    Photo : S. Perra

notre curiosité a été plus forte et en ouvrant le sac que le dieu des vents avait confié à Ulysse, nous avons été propulsé loin, très loin de notre île et tout près de l'île de Circé. Au début, ça ne c'est pas très bien passé mais Ulysse a réussi à tout remettre en ordre, du coup nous sommes même restés un an sur l'île de la belle magicienne mais au bout d'un an, nous on avait qu'une seule idée en tête : repartir pour Ithaque, retourner chez nous ! Ulysse a eu un peu de mal mais il a tout de même quitté les bras de la déesse aux belles boucles. 

Heureusement que Circé nous avait parlé des Sirènes, de leurs voix mélodieuses et mortelles : avec les bouchons de cire dans les oreilles, nous avons pu continuer notre route sans perdre la tête.

Sur l'île suivante, nous avons bien failli y rester ; la fleur de l'oubli nous tendait ses pétales mais Ulysse a résisté et nous avons quitté les Lotophages. Si nous avions su... C'est à partir de là que ça c'est gâté. Certes, nous n'étions pas rentré chez nous mais au moins nous n'avions perdu aucun compagnons. Quand nous nous sommes approchés de Charybde et de Scylla, nous n'avons rien pu faire et six des nôtres ont été emportés par la terrible Aboyeuse. Mais ce n'était rien en comparaison des Lestrygons et du Cyclope qui nous attendaient...
                                                                                                          Nathalie

Le parcours du jour

dimanche 15 mars 2015

Mercredi 11 mars : deuxième traversée

13 heures, Pont de Bercy : la Seine s'écoule de son air paisible, des péniches filent, plus ou moins chargées, provoquant des remous sur le quai. Un cormoran passe, flèche noir frôlant la Seine. Une douce brise annonce une traversée sereine, à moins que les dieux ne s'en mêlent.

                         

15 heures, il est temps d'embarquer. Stéphane accueille les mousses du jour qui s'installent dans le ventre de la Baleine, prêt pour un voyage dont ils ne connaissent pas le parcours, nous non plus... Nous ne savons qu'une chose, Ithaque nous attend au bout du chemin.

La traversée commence mal : Les Lestrygons ainsi que Charybde et Scylla dévorent un grand nombre de nos compagnons. Le moral est au plus bas mais nous continuons. Heureusement Eole nous accueille et nous reprenons des forces après un mois de festins ! Il nous fallait au moins ça pour affronter le Cyclope qui nous attend dès l'île suivante. Nous pouvons nous reposer un peu sur l'île des mangeurs de lotos où l'oubli a bien failli avoir raison de nous. Nous reprenons nos rames en direction d'Ithaque mais les Sirènes, tentent de nous attirer au fond de la mer, nous en réchappons de justesse... Des vents favorables nous poussent et nous arrivons chez Circé, la magicienne.
Arriverons nous jamais chez nous ????

Les Sirènes et leur chant envoûtant...        Photo : Stéphane Perra

16 heures, le voyage est fini. Quand Stéphane ouvre les rideaux des hublots, dévoilant la Seine, les moussaillons qui ont fait le voyage avec nous s'écrient : " On est sur l'eau !!" Le temps de la traversée entre Troie et Ithaque, ils avaient oublié qu'ils étaient sur une péniche.
Cette fois-ci pas de petits mots sur le carnet de bord, Poséidon, dieu jaloux, l'a gardé près de lui...

                                                                                                     Nathalie

dimanche 8 mars 2015

Les préparatifs de départ et le premier voyage sur la péniche

Lundi 2 mars


Ca y est, nous y sommes, Ulysse au gré des vents va commencer sa navigation.
Entre quelques averses (sacré Poséidon) et du ciel bleu (merci Athéna), nous nous retrouvons sur la Péniche-Théâtre de la baleine blanche afin de nous repérer dans l'espace, d'essayer l'installation scénique qu'Emmanuelle Trazic a créé pour le spectacle et de voir les lumières avec Stéphane Perra.

Emmanuelle pendant l'installation
Tout se passe bien. La péniche tangue doucement et nous découvrons ce qu'Emmanuelle nous a concocté, ça nous plaît.

Le ventre de la Baleine avec lumières et l'esquisse de l'installation


















Nous nous échauffons, essayons cet espace tout nouveau entre les allées et venues de Stéphane et d'Emmanuelle qui nous préparent la lumière. Pas facile de garder sa concentration mais quand faut y aller, faut y aller !



Une fois que tout est prêt, un filage s'impose, d'une île à l'autre : les Sirènes, les Lestrygons, le Cyclope, les Lotophages, Circé, Charybde et Scylla. Seul Eole n'aura pas fait parti du voyage.

A la fin, une chose est sûre : il nous manque le plus important, le public ! Vivement mercredi.




Mercredi 4 mars

La péniche se remplie doucement mais sûrement. Chez Olivia et moi la tension monte. Même Emmanuelle qui assiste à la première sent le trac monter, c'est bientôt marée haute... Et puis ça y est, on largue les amarres ! 
C'est parti pour 40 minutes de voyage dans le ventre de la Baleine : des Lestrygons en passant par Charybde et Scylla, un petit tour chez le Cyclope, un face à face avec les Sirènes, une pause sur l'île des Lotophages et pour finir chez Eole. Circé est restée sur le quai, mais on espère qu'elle fera partie du prochain voyage.

Quelques commentaires des mousses présents ce jour-là :
"J'ai trouvé se spectacle bien surtout l'ile au sirène"    Kamilla
"J'ai bien aimer c'était drole"
"Merci pour le spectacle. J'ai beaucoup aimer les sirène et les autres aussi"  De la part de Hayer

Prochain départ mercredi 11 mars, on vous attend avec impatience sur la Péniche-Théâtre La baleine blanche, amarée Quai de la gare, à bientôt !
                 


Nathalie

dimanche 1 mars 2015

Ulysse en Péniche : c'est parti !


Si vous voulez découvrir Ulysse au gré des vents, c'est maintenant !
Nous le jouerons tous les mercredis de mars et d'avril à 15 heures et du lundi au vendredi pendant les vacances de printemps sur la Péniche-Théâtre de la Baleine Blanche.



Ulysse, héros de la guerre de Troie, s’apprête enfin à rentrer chez lui, à Ithaque, avec ses compagnons mais le retour ne s'annonce pas facile.
Ballotté entre les tempêtes de Poséidon et le souffle délicat d’Athéna, Ulysse et ses compagnons abordent, au gré des vents, différentes îles. Leurs habitants ne seront pas toujours des plus accueillants.

Une comédienne (Olivia Machon) et une conteuse (Nathalie Bondoux) s'aventurent sur les rivages de l'Odyssée d'Homère, avec pour tout bagage leurs corps, leurs voix et le hasard.  Ferez-vous parti du voyage ?